AURAY
Auray (en breton An Alre) est une commune du Mobihan (56), située à une vingtaine de kilomètres à l'Ouest de Vannes. La ville est traversée par le Loch, un petit fleuve qui est le prolongement de la rivière d'Auray qui elle, débouche dans le golfe du Morbihan. Le Loch sépare la commune en deux, la ville haute à l'Ouest et la ville basse (Saint Goustan) à l'Est. L'origine du nom Auray est inconnue, il pourrait venir d'un homme appelé saint Herlé, fondateur de la paroisse de Ploaré (Douarnenez), d'un nom composé dont "al" signifie nourrir ou bien du latin "aula regia" (Cours royale). Sa population est d'environ 12 500 habitants. Ils se nomment les alréens et alréennes. Une particularité, vous trouverez ce sigle (ci-dessous) qui représente la commune d'Auray sur tous les trottoirs ou pavés de la ville.
Un peu d'histoire:
Auray a été successivement occupé par un oppidum (refuge public) du temps des vénètes, un castellum romain et une motte féodale à l'arrivée des bretons au Vè siècle. Celle-ci fut détruite par les différentes invasions normandes. La motte était alors remplacée par un château édifié par le Duc Arthur Ier de Bretagne en 1201. A la même époque, l'abbaye de Saint Gildas de Rhuys installe un prieuré, dont une église dédiée à Saint Gildas, le fondateur de l'abbaye de Rhuys. Auray compte alors deux paroisses, Saint Gildas d'Auray sur la ville haute (ou se trouve le château) et Saint Goustan d'Auray sur la ville basse. Au XIIIè siècle, le bourg s'agrandit, et devient le théatre de nombreuses oppositions entre anglais et français durant la guerre de succession de Bretagne dont la terrible bataille entre les familles de Montfort et de Blois en 1364. Charles De blois y fut tué et Bertrand Du Guesclin fait prisonnier. Plus tard, au XVIè siècle, Auray devenait le troisième port de Bretagne Sud aprés Quimperlé et Hennebont, son commerce était devenu florissant notamment pour celui du grain. Au début de la révolution, Auray fut érigé en canton et chef lieu de district. Quelques années aprés, Auray se fait connaître par un enfant du pays nommé Georges Cadoudal, il réunit tous les chouans autour de lui mais aprés d'âpres luttes, il devait déposer les armes définitivement en 1800. C'est également à Auray ou a lieu le funèste procès des émigrés de Quiberon en 1795, qui furent par la suite tous fusillés. A la fin du XIXè, le port d'Auray déjà affaibli par l'attractivité du nouveau port de Lorient édifié au XVIIIè, connaît un irrémédiable déclin face au développement routier et ferroviaire. La gare, inaugurée en 1862, donne naissance à de nouveaux quartiers. De 1890 à la deuxième guerre mondiale, la ville devenait un important centre de fabrication de meubles. En 1926, 426 habitants sur 6600 y étaient employés. Aujourd'hui, Auray est devenu une ville dynamique, trés commerçante, et un haut lieu touristique notamment avec le port de Saint Goustan qui tous les deux ans accueillent au printemps la très festive semaine du golfe.
Quelques lieux à visiter:
L'église Charles De Blois
L'église se trouve au Nord Ouest de la commune. Ce quartier se developpa très vite au début du XXè avec l'arrivée du chemin de fer, une église devint alors nécessaire. Elle fut construite en 1930. L'église est dédiée à Charles De Blois. Charles De blois était un prétendant à la succession du duché de Bretagne entre 1341 et 1364. Il fut tué lors de la bataille d'Auray en 1364, qui se déroula en réalité sur le territoire de Brech. Très populaire en son temps, la canonisation de Charles De Blois a été proclamée en 1376, maisl fut béatifié qu'en 1904.
Rue Alexandre Jardin
C'est au 21 de cette rue, ou se trouve la plus belle maison en pans de bois conservée à Auray. Elle date de la fin du XVIè, le mur Pignon (à droite) compte de nombreuses sculptures, animaux et personnages fantastiques.
La Mairie
Le bâtiment actuel date de 1775. Il est inspiré de l'hôtel de ville de Rennes. Un haut beffroi à deux étages couronne l'édifice.
Eglise Saint Gildas
L'église Saint Gildas a été reconstruite au XVIIè sur l'emplacement de l'ancien prieuré datant du XIIè. Celui-ci dépendait de l'abbaye de Saint Gildas de Rhuys aprés le don de terres aux moines par la Duchesse constance de Bretagne. Le bâtiment classé monument historique n'a eu son clocher achevé qu'en 1701.
Chapelle de la Congrégation
Elle est du XVIIè, la date inscrite sur l'édifice (1672) n'est pas celle de sa construction, mais celle de la création de la congrégation des hommes de l'immaculée conception (les paysans s'y réunissaient pour prier la vierge). En 1793, durant la révolution, la chapelle servit de prison, puis en 1795 de tribunal ou furent jugés une partie des chouans et émigrés ayant débarqué à Quiberon. Aujourd'hui, le bâtiment abrite l'office du tourisme de la ville.
La chapelle de l'hôpital
Cette chapelle est appelée également chapelle de la méséricorde ou encore chapelle Saint Hélène. Le bâtiment date du XVè et a été restauré au XVIIè et début du XXè. En 1674, les augustines s'y installent pour y soigner les pauvres jusqu'à la construction d'un nouvel édifice en 1904.
La fontaine de la Madeleine
La fontaine datant du XVIè, est située avenue de la Madeleine. Ce quartier était autrefois réservé aux lépreux. A cet emplacement également, existait une chapelle aujourd'hui disparue. La fontaine comporte deux niveaux, un ou l'eau coule dans un premier réservoir avant de tomber dans un second qui servait de lavoir.
Le pont des Frères
Le pont des frères (à droite) date de 1865, la maison à gauche se nomme pavillon d'en bas, elle appartenait à un riche marchand du temps de la grande activité du Port de Saint Goustan.
La tour du Loch
Au XVIIè siècle, une pyramide fut érigée pour surveiller les allées et venues du port, mais plus tard, les arbres grandissant occulta la vue. En 1721, il a donc été décidé de reconstruire une bâtisse plus haute à un autre emplacement, celui du Loch. Autour de cette tour, se trouve la promenade du Loch qui domine la rivière d'Auray. Cette jolie promenade peut vous amener à rejoindre Saint Goustan, une deuxième possibilité de rejoindre la basse ville est de passée par la rue du château.
Rue du château
La rue a été tracée en 1560 sur les douves Nord, aprés la destruction du Château. Certaines maisons affichent la date de construction (photo à droite - Maison Gareau 1608). La rue comporte comme à saint Goustan de nombreuses galeries d'Art.
Contrefors du château
Le château fut construit à l'emplacement de l'ancienne motte féodale, en 1201 par le Duc Arthur 1er de Bretagne. Le château dominait la rivière du Loch. Pendant la guerre de succession de Bretagne, il passa tour à tour aux mains des familles De Montfort et De Blois. Ensuite, l'édifice devenait un lieu de villégiature pour les Ducs de Bretagne, on y célébre notamment le mariage de François 1er de Bretagne avec Isabeau d'Ecosse. A la fin du XVè, le château fut renforcer pour parer à la menace française de plus en plus pressante. Aprés le rattachement de la France à la Bretagne, le château fut détruit par Henri II (Roi de France). En 1560, son emplacement, ses douves et ses matériaux sont vendus aux enchères. Ses pierres serviront en partie à la construction du fort de Belle Ile en Mer et également à moindre mesure pour la tour du Loch. Aujourd'hui, ils subsistent trois contreforts (photo à droite) qui supportaient le corps de logis et une petite tour dite tour du talus (photo à gauche).
Le quartier de Saint Goustan
Saint Goustan est située à l'Est de la commune, et séparée de la ville haute par la rivière du Loch. La quartier porte le nom du patron des marins et des pêcheurs. Son port a connut une activité commerciale importante. Dés le XIIIè, le port armait pour la chasse à la baleine dans le golfe de Gascogne puis à Terre Neuve. Au XVIè, Saint Goustan rivalisait avec les plus grands ports de Bretagne, de nombreux bateaux assuraient le commerce de grains, de graisses, de vins, de viandes, de cuir, de sel, de l'acier. La construction navale y était tout aussi prospère. L'aménagement du port s'achevait en 1641. Le déclin du port commença à la suite de la création du port de Lorient au XVIIè et s'emplifia aprés l'arrivée du chemin de fer.
Le pont de Saint Goustan
La première mention d'un pont en pierre reliant Saint goustan date du XIIIè. En 1464, le pont fut reconsolidé et portat le nom de pont Neuf. Sa forme actuelle date du XVIIè. A droite de l'ouvrage se touve le bâtiment d'octroi (ancienne bâtisse fiscale).
Pont de Saint Goustan en hiver Pont de Saint Goustan au printemps
Sur le pont de Saint Goustan, vous pouvez y découvrir la plaque Isacc de Razilly inaugurée en 1992. Celle-ci narre le départ d'Auray en 1632, de troupes accompagné du gouverneur de l'Acadie Isaac de Razilly, dans le but de reconquerir Port Royale, ville française de l'Acadie qui fut prise par les anglais. (Le fait de la mention de Samuel de Champlain sur la plaque est erronée car il n'est reparti au Canada qu'en 1633).
Le Quai Franklin
Cette partie du port fut construit au XVIè pour permettre le chargement et le déchargement de plus gros navires. Le nom du quai correspond au débarquement en 1776 de l'américain Benjamin Franklin qui venait demander le soutient de la France concernant la future indépendance des Etats- Unis.
Le vieux Saint Goustan
Le quartier dispose de jolies rues étroites et de charmantes bâtisses datant du XVè, XVIè et XVIIè siècles. Une statue de Saint Goustan se trouve dans la rue Saint-René (photo de droite), sur la gauche vous avez la rue du petit-port.
L'église Saint Sauveur et la chapelle Notre Dame de Lourdes
Sur les hauteurs de Saint Goustan, deux clochers se dressent l'un à côté de l'autre. L'église Saint Sauveur date du XVè. Un incendie a détruit l'intérieur qui a été reconstruit en 1886. La chapelle Notre Dame de Lourdes (photo à droite) a été achevée en 1878, elle est dédiée aux apparitions de Lourdes. Aujourd'hui, devenue très vétuste, l'entrée n'y est pas autorisée.
La croix Saint Fiacre
Elle est située au quai Neuf, c'est le dernier vestige d'une chapelle détruite au XVIIIè siècle.
La chapelle Saint-Cado ou chapelle de Reclus
La chapelle se trouve au village de Reclus. elle est édifiée au XVIè, et faisait partie d'un prieuré dont il subsiste le logement des prêtres à droite (à noter la gravure de l'hermine bretonne sur la porte de ce bâtiment). Au moyen âge, ce lieu était considéré comme sacré car la Duchesse constance y fait construire une filiale de l'abbaye des bénédictines de Saint-Sulpice de Rennes, ainsi qu'un monastère ou les hommes renoncent à tous contacts avec le monde, d'ou le terme de reclus.
La chapelle a été rachetée par la famille Cadoudal en 1904. Plusieurs membres de la famille, en particulier le général Joseph Cadoudal, frère du chef des chouans y sont inhumés.
La légende dit que Saint Cado installé sur une île de la rivière d'Etel voulut construire un pont pour le relier au continent. Pour ce faire, il fit appeler le diable qui en contrepartie devait prendre l'âme du premier qui traversa le pont. Saint Cado rusa et fit passer un chat. (a droite, le chat de Saint Cado)
Le mausolée de Cadoudal
Ce bâtiment est construit au XIXè à la mémoire de Georges Cadoudal. Ce natif d'Auray fut l'un des grand héros de la chouannerie bretonne. Il devient chef de l'armée royale et catholique de Bretagne. Trahi et capturé, il refusa la grâce de Napoléon. Il mourrut décapité en 1804 sur la place de Grève à Paris. Georges Cadoudal fut inhumé en 1852 dans cette édifice.
Voir Sources.
SAINT PIERRE QUIBERON
Saint Pierre Quiberon (Sant Pêr Kiberen en breton) est une commune du Morbihan (56), située sur la presqu'île de Quiberon entre les communes de Quiberon au sud et Plouharnel au nord. L'hysme de Quiberon, la bande de terre la plus étroite entre deux mers de la presqu'île se trouve sur sa municipalité (environ 25 mètres). Son nom à l'origine est Saint Pierre, mais en 1962, le nom de Quiberon fut ajouté. Sa population est d'environ 3000 habitants. Ils se nomment les Saint Pierrois et les Saints Pierroises.
Un peu d'histoire:
Des vestiges mégalithiques (voir ci-dessous) témoignent d'une présence humaine dés 5000 av J-C. Des traces d'occupation gauloises sont également visibles. Par la suite, les romains remplacent les vénètes qui habitèrent jusque là sur le territoire. L'immigration bretonne commence au Vè siècle. Durant le moyen âge, les ducs de Bretagne y venaient en villégiature. En 1746, les anglais débarquent sur la presqu'île, incendient et saccagent 11 villages. Ce qui aménera la construction du fort de Penthièvre. Quelques années plus tard, en 1795, les émigrés royalistes débarquent à Carnac, mais furent repoussés par l'armée républicaine au fort de Penthièvre. Aprés la défaite des royalistes, des centaines d'émigrés seront fusillés.
En 1843, Saint Pierre devenait une paroisse, auparavant le territoire était intégré à celui de Quiberon, la commune de Saint Pierre fut érigée en 1856. A la fin du XIXè siècle, le tourisme se développa avec l'arrivée du chemin de fer. Durant la deuxième guerre mondiale, l'armée allemande occupa les lieux et Penthièvre connut un autre évènement funeste (Voir fort de Penthièvre plus-bas). Aujourd'hui, Saint Pierre de Quiberon est une commune trés attractive et connais une forte affluence touristique (la population est de l'ordre de 15000 à 20000 habitants en été). De nombreuses activités nautiques sont proposées (Char à voile, surf...). L'école nationale de voile y est d'ailleurs implanté.
Les alignement de Kerbougnec Dolmen de Port Blanc (4000 av J-C)
(Transformés en aire de jeux par les enfants)
La Côte Sauvage
Quelques lieux à visiter:
L'église Saint Pierre
L'église fut érigée à l'emplacement d'un ancien édifice brûlé en 1746 par les anglais. Elle servit de boucherie!!! pendant la révolution. Pourtant agrandie au XIXè, elle était devenue trop petite quelques temps plus tard et en mauvais état, d'oû sa reconstruction en 1936, ne conservant que l'ancienne sacristie et le calvaire (photo à gauche). La croix en bois remplace une croix de granit disparue durant la révolution.
Les chapelles:
La chapelle de Penthièvre
Elle fut bati en 1924.
La chapelle Notre Dame de Lotivy
La chapelle primitive a été construite à l'emplacement d'un ancien oratoire dédié à Dewi (David), saint du pays de Galles. Elle servait aux ducs de Bretagne, qui venaient chasser dans la forêt de Quiberon. Le duc Hoel et sa femme Havoise firent don de leur domaine à l'abbaye Sainte-croix de quimperlé en 1069. En 1746, la chapelle est pillée et brûlée par les anglais, elle n'est reconstruite qu'en 1844, aprés qu'une jeune fille, Françoise Sonic, entendit la vierge.
Fontaine de la chapelle Notre Dame de Lotivy
La fontaine faisait partie de l'ancien prieuré de Loc-dengui (Lotivy) où David, ou l'un de ses disciples, se serait désaltéré. La fontaine actuelle date du XVIIè. selon une croyance ancienne, les mères qui plongent les jambes de leurs enfants dans cette eau, les voient marcher plus précocement. Pour s'y rendre, vous devez suivre le sentier ombragé près de la chapelle de Lotivy.
Statue Notre Dame des Flots
Elle date de 1889, et est située sur le port d'Orange.
Les moulins
Ils en existent plusieurs sur la commune: Voici celui de Lotivy à gauche et du moulin rouge du Pouladen à droite.
Celui de Lotivy, le plus vieux, date du XVè. Leur activité a cessé au début du XXè. Ils sont devenus aujourd'hui des résidences secondaires. Pour le deuxième, aucun spectacle n'est actuellement prévu:-)
Le fort de Penthièvre
Le fort de Penthièvre fut édifié et financé par le duc de Penthièvre alors gouverneur de Bretagne, un an après l'expédition anglaise de 1746. En juin 1795, Carnac voit débarquer plus de 5000 émigrés royalistes venus d'angleterre auxquelles 12000 chouans se joignent. Mais faute de bonne entente au niveau du commandement, l'armée républicaine du général Hoche, repousse les royalistes jusqu'au fort de Penthièvre. Le lendemain, à bout de force, les royalistes capitulent, et 748 furent fusillés!!! Durant la première guerre mondiale, il sert de logement aux prisonniers allemands. Il fait parti du mur de l'Atlantique pendant la seconde guerre mondiale, et d'avril à juin 1944, il sert de geôle, de tribunal sommaire, de lieu d'exécution et de charnier: 59 corps de résistants appartenant au maquis de Locminé y furent trouvés. Depuis 1969, le fort est placé sous la responsabilité du 3ème RIMA basé à Vannes. Vous pouvez en visiter certaines parties ainsi que la monument élevé en l'honneur des maquisards exécutés.
Une autre partie de la Côte Sauvage
Port Orange
A la fin du XIXè, l'économie locale est basée sur la pêche et sur le transport qui alimentent les usines en sardines, soude, bois et charbon. Cela nécessite la construction d'un port. Port Orange est donc construit en 1893, son nom vient de Jean IV de Chalon-Arlay, prince d'Orange, cousin germain d'Anne de Bretagne. Le port abrite également une trés jolie plage et de nombreux restaurants.
Portivy
Portivy est un port de pêcheur, très charmant, et seul port de la Côte Sauvage. Il date de 1880 et agrandit en 1961.
Plages
Plage de Port blanc Plage du Fozo
Surf
Non, ce n'est pas un banc de poissons, mais un banc de surfeurs:-). Saint Pierre propose aussi plusieurs magasins dédiés aux amoureux de la glisse.
Arche de Port blanc
Quelques rochers
Le rocher du lion L'indien (merci Mich)
(Effectivement si on le regarde de côté, on peut y voir une tête d'indien):-)
ARRADON
Arradon (Aradon en breton) est une commune du Morbihan (56), située au Nord du golfe du Morbihan et à l'Ouest de Vannes. Son nom Arradon est d'origine gauloise dont la signification serait "la colline d'ara". Sa population est d'environ 5500 habitants, ils se nomment les arradonnais et arradonnaises.
Un peu d'histoire:
Arradon fut occupé dès le néolithique. A l'époque romaine, le territoire est traversé par la voie Vannes-Locmariaquer qui dessert des grandes villae au bord de mer. La douceur du Golfe était déjà très prisée par les romains. Ces villae étaient des bâtiments importants avec, portiques, bains chauffés, chauffage central, chambres, jardins. Celle du Lodo (photo des ruines à droite, située sur la plage de Penboch) avait une façade de 170 mètres!!! sur la mer et 50 mètres en profondeur. D'autres villae possédaient également de magnifiques thermes. Ces villae étaient avant tout de grosses exploitations agricoles où travaillait une main d'oeuvre abondante d'esclaves dirigés par un intendant. Les bretons ont ensuite occupé le territoire vers le VIè, et ont en partie christianisé la région. Arradon est un démembrement de l'ancienne paroisse primitive de Ploeren. Sa propre paroisse date d'environ du XIVè siècle. Arradon faisait alors partie de la châtellerie de Largouët qui relevait du duc de Bretagne et comprenait de nombreuses seigneuries. La plus importante est celle de Kerran ou Kerdréan, berceau de la famille d'Arradon qui s'est perpétuée depuis 1288. La famille connut une grande renommée au XVIè, quand les cinq frères participèrent à la ligue dont un comme évêque de Vannes et un comme gouverneur d'Hennebont. (Malheureusement pour moi et pour vous, je n'ai pas pu prendre de photos du château de Kerran, propriété privée oblige). Revenons à nos moutons ou plutôt aux seigneuries qui les abritaient, Arradon en comptait plus d'une douzaine et leur nombre dépassait la vingtaine au XVIIè siècle. Arradon était érigé en commune en 1790, et fut par la suite vivement opposé aux excès de la révolution, en réponse à cela, la commune fournit un certain nombre de volontaires à la chouannerie.
Curieusement, Arradon était essentiellement tournée vers l'agriculture (plus de 150 exploitations existaient avant la révolution). Une petite partie de la population vivait de la mer (cabotage et pêche). A la fin du XIXè siècle, la commune a commencé a valorisé sa côte par l'ostréiculture, puis au XXè par la plaisance et le nautisme. Arradon est devenu aujourd'hui une jolie station touristique abritant de nombreux sentiers côtiers, et un patrimoine riche en monuments religieux, manoirs... mais la plupart sont en propriété privé donc pas de photos sniff...
Le Golfe du Morbihan vue d'Arradon
Quelques lieux à visiter:
L'église Saint Pierre
L'église Saint Pierre est un imposant bâtiment de style gothique dont le clocher culmine à 45 mètres de hauteur. Il remplace l'ancienne église jugée trop petite et vétuste à l'époque. L'édifice fut construit entre 1885 et 1887. On y trouve entre autres une peinture représentant un "sacré coeur de Jésus entouré d'angelots" datée du XVIIème siècle, et une statue en bois de Saint Vincent Ferrier datant du XVIIè ainsi que les statues de Saint Pierre et Saint Roch.
L'ancienne église Saint Pierre
Elle est située juste à côté de la nouvelle église, elle date du XVè et fut amputée de moitié en 1889. La nef fut détruite afin de récupérer les pierres pour d'autres usages. Aujourd'hui vous pouvez y trouver plusieurs éléments de styles gothiques, ainsi qu'un décor représentant la trinité au milieu d'angelots, peint en 1783 par Vautrin de Vannes.
Les chapelles:
Je vous présente les chapelles que vous pouvez seulement visiter. D'autres sont privées, et donc inutiles à mentionner malgré leur beauté.
La chapelle de Saint Joseph
Les jésuites du collège de Saint-François Xavier achètent la propriété du Penboch en 1854, ils y construisent une grande chapelle de 1862 à 1864. Au sommet du clocher, se trouve une statue de granit de Saint Joseph. Le vitrail datant de 1937 représentant l'évangéliste Saint Mathieu est un don de l'historien Roger GRAND. La chapelle se trouve au bord du golfe du Morbihan et sert aujourd'hui de centre spirituel.
La chapelle de Sainte Barbe
La chapelle date du XVIIè siècle. elle est située sur une hauteur, et surmontée d'un clocheton. Elle est dédiée à Sainte Barbe, patronne des pompiers, des artilleurs et des mineurs.
La chapelle de Saint Martin
La chapelle Saint Martin se trouve dans le charmant petit village du Moustoir. Le Moustoir aurait été le siège d'un établissement monastique détruit par les normands au Xème siècle. La chapelle actuelle date du XVIIè mais fut restaurée à maintes reprises. La chapelle abrite les statues de Saint Martin et Saint Roc'h. De petites calottes sphériques de granit sont à proximité du bâtiment (photo de droite). Ces premières stèles dateraient du Vè siècle avant J-C, elles seraient la survivance d'un culte païen, que le moyen âge aurait essayé d'éradiquer. En les intégrant aux édifices religieux, l'église cherchait à attirer les populations locales dans les nouveaux lieux de culte chrétiens.
Le manoir de Kerrat
Le manoir date du XVè, il fut le centre d'une seigneurie et propriété de la famille Redoret puis de la famille d'Arradon. Les rangées de boulins sous le toit servent de pigeonnier (photo à gauche). La possession de ces nichoirs était particulièrement réglementée en Bretagne.
Les tours Pen er Men
Elles se trouvent au bord du Golfe, Pen er Men signifie tête de pierre en breton.
Le port de la pointe d'Arradon
Il abrite également une base nautique.
Plage de Penboch
Constructions originales de la fin du XIXè et début du XXè.
Tour Saint Vincent
Elle se trouve au bord du golfe, construite à la fin du XIXè par la famille Vincent qui a participé à l'acclimatisation de l'ostréiculture durant les années 1880. Elle est de style médiéval qui était en vogue à cette période. A l'origine, il n'existait que la tour dont la finition était plutôt de forme sphérique.
La tour Saint Anne, construite par un religieux de Saint Anne D'Auray au début du XXè. Sur le toit, on distingue la statue de Saint Anne qui regarde en direction de Saint Anne d'Auray et derrière se trouve un balcon avec vue imprenable sur le Golfe du Morbihan.
Moulin à marée
Il se trouve au Paluden, il a été construit sur une digue au XVIIè.
La rivière du Vincin
C'est une ramification du golfe du Morbihan, qui sépare Vannes d'Arradon.
Le prieuré du Vincin
Le prieuré est situé au Nord-Est de la commune. Il existait déjà au XVè. Il fut la propriété de l'évêque de Vannes au XVIIè. L'édifice est reconstruit au début du XVIIIè. Vendu comme bien national en 1791, racheté par le clergé en 1817, il est à nouveau saisi en 1906 pour devenir alors la propriété du département du Morbihan. Il est enfin racheté une seconde fois en 1950 par le diocèse de Vannes pour devenir une maison de retraite pour les prêtres.
Voir Sources.
SENE
Séné (Sine en breton) est une commune du Morbihan (56), située au Nord-Est du Golfe du Morbihan. Elle fait partie de l'agglomération de Vannes. Sa population est de 8600 habitants, ils se nomment les sinagots et les sinagotes.
Un peu d'histoire:
Les premières traces de peuplement datent du Vè millénaire av.J-C (dolmen de Gorneveze, photo à droite). Les vénètes (peuple celte) s'installèrent au Vè av J-C , et après leur défaite en -56, les romains occupèrent le territoire (trace de tuiles à rebords, reste de four à augets). Dés le VIè siècle, les bretons fuient la Grande-Bretagne et arrivent en masse en Bretagne. La paroisse de Séné est érigée vers le Xè et est sous le patronage de Saint Patern, évêque de Vannes. Séné est rattaché également au domaine ducal de Vannes, d'ou la multiplication du nombre de seigneuries au nord de la paroisse, Lestrénic, Auzon, Cano, Barrarac'h...qui vont donner leurs noms au villages actuel. Par la suite, en 1790 au début de la révolution, Séné fut érigé en commune. La majorité de la population, déçue par les nouvelles réformes des révolutionnaires (et notamment la Constitution civile du clergé), supportera la chouannerie, sans pour autant participer aux actions qui ont lieu plus au Nord, dans le bocage. En 1801, Séné entra dans le canton de Vannes. Longtemps, Séné fut tourné vers la mer avec leurs célèbres sinagots. Les marais salants, exploités à partir de 1750, étaient l'autre activité de la commune, la culture de choux était également trés importante. Aujourd'hui, Séné voit sa démographie se développer assez rapidement du fait de sa proximité avec Vannes. C'est une commune trés dynamique comptant plus de 600 entreprises commerciales et artisanales réparties en cinq secteurs, Le Poulfanc, situé à l'entrée de Vannes-Est, Kergrippe, proche du bourg, le Bourg, et Barrarac'h, qui abrite des activités liées aux affaires maritimes, construction de bateaux, réparation de moteurs, menuiserie...
Les Sinagos:
Comment ne pas parler de Séné sans y évoquer les sinagos, le même mot est utilisé pour nommer les habitants de la commune mais en y ajoutant un T.
Le sinago a été utilisé pour la pêche dans le Golfe du Morbihan jusqu'au début du XXè siècle. Initialement, Il ne navigue pas en haute mer, mais améliorés au cours du temps ces embarcations permetant aussi la pêche cotière.
Le sinago est un gréement constitué de deux mâts et de deux grandes voiles rectangulaires. Normalement, les voiles sont de couleur rouge ocre. Ceci est du au mélange de suif et d'écorces de pin broyées utilisé pour les tanner. La coque est de couleur noir. Il existe actuellement deux sinagos d'origine, "les trois frères" 1943, et le "joli vent" 1958, et remis à flot en 2007. (Vous pouvez d'ailleurs effectuer une pêche promenade sur ces vieux gréements au départ de Port Anna).
Les sinagos font la fierté des habitants de Séné, en voici quelques exemples en image:
Quelques lieux à visiter:
Port Anna
Au fond de la photo de droite, se trouve l'île de Boëdic, Séné comporte trois île, Boëdic, Boëde et l'Ile de Mancel.
La célèbre maison rose à l'entrée de Port Anna
Les chapelles et croix
Chapelle de Saint-Laurent
Elle date du XIVè, puis fut modifiée et restaurée du XVè au XIXè, Elle aurait servi de point d'accueil de Saint Vincent Ferrier venu prêcher à Vannes en 1418. La chapelle abrite quelques vieilles statues: Saint Vincent Ferrier, Saint Laurent, tenant d'une main son gril et de l'autre la palme du martyre, saint Pierre, Saint Matthieu, Saint François-Xavier et une pietà(vierge de pitié).
Chapelle Notre-Dame
Elle se situe à Kérarden, elle a été construite en 1846, à l'emplacement d'une ancienne chapelle dédié à Saint Sébastien. La chapelle comporte d'ailleurs sa représentation en statue et celle de Saint Rroch provenant de l'ancienne chapelle d'Ozon.
Chapelle Saint François-Xavier
Elle est située à limur à l'entrée de la cour de l'ancien château. elle fut construite en 1749 et dédiée à Saint François-Xavier. Elle était autrefois fréquentée par les jeunes filles qui, pour trouver un mari, venaient planter des épingles dans le pied de la statue de Saint Vincent Ferrier.
Calvaire de Montsarrac
Il date du XVè, le calvaire comprend la scène de la Crucifixion d'un côté et la pietà de l'autre, un Saint Jean Baptiste et un père éternel sont logés sur les côtés du calvaire.
Croix de Cadouarn datée de 1635 (à gauche) et croix de la Brassée (à droite). Cette dernière aurait été élevée par un sabotier qui aurait tué un loup sur ce lieu (Le Poulfanc) en 1823.
L'hippodrôme
L'hippodrôme de Séné date de 1843, de l'initiative de quelques notables vannetais qui créèrent "la société des courses" de Vannes un an plus tôt. Le succés fut immédiat, et attira des visiteurs de tous le département et même du reste de la Bretagne. L'hippodrôme porte le nom de l'ancien président André Cadoret qui a redonné un nouvel élan, aprés un certain déclin, en entreprenant d'énormes travaux de mise aux normes dans les années 90. Aujourd'hui, l'hippodrôme André Cadoret organise quatre réunions par an, une en Avril, une en mai, et deux en octobre.
L'église Saint-Patern
L'église Saint-Patern est construite de 1876 à 1886, en remplacement d'un ancien sanctuaire situé un peu plus à l'ouest de l'actuel édifice. Elle est non orientée et mélange le gothique et le roman. On y trouve entre autres un calice, en argent doré, porte les amoiries d'Isabeau d'Ecosse, duchesse de Bretagne de (1442 à 1450), des ex-voto (offrandes à dieu) sous la forme de maquettes de bateau, une statue de Saint cornély (patron des laboureurs) et une statue de Saint Isodore (patron des bêtes à corne).
Maison du bourg datant du XVIè Maison des douaniers (XVIIIè) située à Bilherbon
La réserve de Falguérec
A l'emplacement actuel de la réserve, le sel y était exploité de 1750 et ce pendant 200 ans. En 1979, "Bretagne vivante" décida la restauration des anciennes salines, et plusieurs espèces d'oiseaux y installèrent leur quartier soit pour l'hiver ou durant la belle saison. Vu ce succès, la totalité du marais fut restauré (environ 400 hectares), et Falguérec devint réserve naturel en 1996. aujourd'hui, ce sont plus de 220 espèces d'oiseaux qui transitent par la réserve. Des oiseaux venant d'islande, Sibérie, Afrique, Europe du Nord... et même d'outre Atlantique. Pour contempler toutes ces espèces, vous pouvez visiter la réserve et profiter des commentaires spécialisés sur les différents parcours aménagés.
Les plages de Moustérian (à gauche) et du Bill (à droite). Celle-ci comporte une base nautique
Cantizac
Etang du manoir
Cet étonnant paysage amazonien se trouve sur un chemin suivant le chenal de saint Léonard à l'entrée du poulfanc en direction de Nantes. Il est également situé derrière le manoir de Lestrénic.
Site sur la commune de Séné: http://www.sinagot.fr/
Voir sources.
Le Tour du Parc
Le Tour du Parc (Tro Park en breton) est une commune du Morbihan (56), située à l'extrême Est de la Presqu'île de Rhuys. Son nom provient de sa proche situation avec l'un des anciens murs des parcs de chasse du château de Suscinio. La commune est peuplée d'environ 1200 habitants.
(Le Tour du Parc vu de Damgan - La rivière de Pénerf sépare les deux communes)
Un peu d'histoire:
Vers 540, Saint Gildas y fonde un monastère appelé Coëtlan, puis Saint Félix vers l'an 1000, (restaurateur de l'abbaye de Saint Gildas de Rhuys), voulant procurer une solitude complète aux religieux qui en font le désir, fonde, un prieuré à la place de l'ancien monastère qu'il met sous le nom de Saint-Pabu. En 1247, le duc Jean 1er, voulant enclaver cet établissement dans son parc de Suscinio, donnait en échange à l'abbaye les quartiers de Saint Armel et du Hézo. Les religieux de Saint-Pabu ne voulant pas s'éloigner trop de la forêt, s'établirent près de son enceinte orientale, au village de Kervahuet (aujourd'hui Tour du Parc). Près de leur maison se trouvait une fontaine avec un petit lavoir; un petit lavoir se disant en breton Auglenic, on donna le nom de Lauglenec au nouveau prieuré, celui-ci sera vendu en 1793. Après la révolution, la chapelle restée à la disposition du quartier, fut desservie par un vicaire de Sarzeau. Mais, à raison de la grande distance du chef lieu paroissal (Sarzeau), le Tour du Parc sera érigé en paroisse en 1841, puis en commune en 1864.
Depuis 1858, le Tour du Parc a su développer l'ostréiculture (élevage d'huîtres) qui aujourd'hui constitue devant le tourisme une des principales activités de la commune.
Quelques lieux à visiter:
La plage du Rouvran
Une des nombreuses croix (XIXè) se trouvant à l'entrée du bourg (avec ses différentes figurines)
L'église Saint vincent Ferrier
L'église fut érigée vers 1865, période à laquelle le Tour du Parc devient une commune.
Fontaine Saint Clair
La fontaine Saint Clair porte le nom de l'ancienne chapelle aujourd'hui disparut. Elle ne peut être datée avec précision. Elle se trouve derrière l'église et est surmontée d'une croix celtique. Selon la tradition Saint Clair est invoqué pour obtenir la guérison des troubles de la vue.
Huître de Pencadenic - huître de Penerf
Depuis 1858, les ostréiculteurs se sont installés sur les vasières de la rivière de Pénerf. La rivière de Pénerf est l'un des berceaux de l'huître plate appelée "belon" en Bretagne, l'huître creuse (plus résistante) constitue néanmoins l'essentiel de la production depuis les années 1970. L'huître de Pénerf est actuellement cultivée sur 133 hectares, partagés en 400 concessions sur les trois communes du Tour du Parc à Pencadenic, Surzur et Damgan. On dénombre aussi une quarantaine de chantiers. L'huître de Pénerf est réputée pour sa qualité constante, ses arômes iodés aux senteurs d'algues. Vous pouvez vous en procurez dans l'un des nombreux chantiers qui bordent la côte. Certains de ses chantiers sont décorés de peintures naïves sur le thème de l'huître ou de la mer (3ème photo).
Bateaux à fond plat à l'entrée de la rivière de Penerf Un des nombreux parcs à huîtres
Manoir de Caden et sa chapelle
Cette demeure, signalée dès 1378, est la propriété successive d'officiers ducaux, puis du gouverneur de Suscinio au XVIIè siècle. Au logis initial du XVè siècle, s'est ajoutée en 1641, une tour carrée dont l'escalier intérieur dessert l'étage et qui permit de supprimer la coursive en façade. Peu remanié au cours des siècles, le manoir abrite désormais un musée. A l'extérieur, vous pouvez visiter les jardins des plantes botaniques et potagères et celui de sorcellerie...
Voir Sources
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